Accidents et catastrophes naturelles

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Sauf indication contraire, les sources des informations sont les comptes rendus du Conseil d'administration de la compagnie.

Les noms des personnes impliquées ou victimes sont systématiquement omis par respect de la vie privée des familles...

Catastrophes naturelles classées par date

Accidents majeurs classés par date

Photos en attente

Malbosc

Malbosc
La Verpillère
La Verpillère
Sans indication de lieu
Lyon-Perrache Vue stéréoscopique
Lyon-Perrache Vue stéréoscopique
Lyon-Perrache Vue stéréoscopique
Lyon-Perrache
Lyon-Perrache Vue stéréoscopique
Lyon-Perrache

Accidents individuels classés par date

Plusieurs décennies durant, le temps que les systèmes de sécurité active et passive, les infrastructures et les règles d'exploitation évoluent pour une amélioration permanente de la sécurité, de très nombreux incidents, tamponnement, accidents de personnes ou de travail, avaries dues à des phénomènes météorologiques, voire faits divers, de plus ou moins grande importance (sans qu'il ne soient considérés comme des tragédies ou catastrophes ferroviaires) ont émaillé le quotidien des chemins de fer. Il serait vain d'en imaginer un recensement exhaustif, mais certains de ces événements ont pu être mis au jour:

Note: Certaines dates ou détails relatés pour ces événements peuvent légèrement différer par rapport à la "réalité". Les documents (notamment les articles de presse) consultés ne présentant pas toujours une indication précise ou pouvant présenter certaines divergences de l'un à l'autre. Seule la consultation des Procès-Verbaux de gendarmerie ou de documents officiels, permettent de connaitre les dates, lieux et circonstances exacts. Cela ne nuit toutefois pas à l'usage ou à l'intérêt des informations présentées.

Note: La longue série de faits divers, incidents, accidents voire catastrophes relatés dans cette rubrique (pourtant bien loin de l'exhaustivité) peuvent donner au lecteur une sensation "d'insécurité" par rapport aux chemins de fer. Il est important de garder à l'esprit, toutefois, que le chemin de fer, notamment dans les premières décennies d'exploitation, est une technologie entièrement nouvelle. Les matériels, infrastructures et exploitations, devaient évoluer pour s'améliorer sans cesse par l'expérience, parfois douloureuse ou tragique du quotidien. Par ailleurs, le transport ferroviaire n'était pas spécifiquement moins sûr que les moyens utilisés depuis toujours, comme le roulage ou la navigation, loin d'être exempts d'incidents, accidents, voire catastrophes. Il ne faut pas perdre de vue non plus que les faits saillants remontés aux archives ou dans les médias ne sont que les faits "anormaux".

Voici, par exemple, ce qu'en dit le Journal des gares (collection BNF GAllica) en 1868 (sur l'ensemble des chemins de fer français): Les statistiques nous apprennent que les accidents sur les chemins de fer ont été plus nombreux en l'année 1867 que pendant l'année 1866, il est vrai qu'à l'occasion de l'Exposition universelle les chemins de fer français ont transporté en 1867 un plus grand nombre de voyageurs qu'en 1866, et que les Compagnies ont formé dans le cours de l'année dernière des trains de plaisir nombreux, dont la marche irrégulière peut avoir occasionné quelques accidents. Quoi qu'il en soit, le nombre des accidents soit en 1867, soit en 1866, n'a rien qui doive effrayer les voyageurs. Les accidents que les diligences et les chaises-poste occasionnaient jadis fournissaient une moyenne de morts et de blessés bien autrement effrayante que celle des chemins de fer français. En 1866, nos chemins de fer ont transporté 89 millions de voyageurs et nous avons eu sur ce nombre 66 morts ou blessés, ce n'est pas même 1 sur 1 million. En 1867, le nombre des voyageurs transportés a été plus nombreux qu'en 1866 et nous avons eu 89 morts ou blessés.

Documents divers

Boîtes de secours dans les trains et gares

Avis circulaire n°20. Boîtes de secours(1862). Collection Archives départementales du Rhône. (S1583)
Arrêté ministériel 1866.

▶ boites secours Arrêté ministériel 1866 (Téléchargement PDF)

Signal d'alarme dans les trains

L'administration de la préfecture de police, agissant au nom du ministre des travaux publics, vient d’inviter, les Compagnies de chemins de fer à appliquer d’ici au 1 er juillet 1885, dernier terme fixé, les appareils destinés à permettre aux voyageurs qui seraient victimes d’attentats de prévenir les surveillants du train. Ces appareils devront être appliqués à tous les trains express qui font au moins 25 kilomètres sans arrêt. On sait que divers systèmes ont déjà été expérimentés et sont en usage sur certaines lignes, les uns pneumatiques, les autres électriques, les autres simplement mécaniques. Le ministre ne prescrit aucun appareil déterminé. Il exige seulement que celui qui sera employé soit d'un accès facile et d'un fonctionnement rapide et aisé. Il recommande l'idée de faire produite un signal d'alarme extérieurement au train pour qu’il puisse être aperçu du plus grand nombre de personnes possibles. Enfin, il suggère l’idée d’avoir sur chaque train un employé spécialement chargé de surveiller ces signaux, afin qu’il soit prêt à porter secours au premier appel.

Journal "L'Intransigeant" du 29-6-1884 (Collection BNF Gallica).

Accidents de manoeuvres

Les accidents dans les gares. A la suite de plusieurs accidents survenus récemment dans les manœuvres de gare l’attention du ministre des travaux publics a été de nouveau appelée, sur les dangers que courent les agents chargés de la direction de ces manœuvres lorsqu'ils prennent eux-mêmes part à l'accrochement des véhicules. Les chefs d'équipes ne peuvent, en effet, commander et agir à la fois et leurs instruction entre les wagons a lieu le plus souvent quand leurs ordres ont déjà reçu un commencement d'exécution, c'est à dire au moment où les véhicules sont en marche. D'un autre côté, en se mettant dans l'impossibilité matérielle de surveiller les mouvements des la machine et de prescrire au mécanicien les arrêts et les ralentissements nécessaires, les chefs d'équipe compromettent la sécurité du personnel qu'ils dirigent. Afin de mettre un terme à cet état de choses, le ministre des travaux publics vient d’inviter les administrateurs des compagnies de chemins de fer à lui soumettre, le plus tôt possible, un ordre de service prescrivant aux chefs d'équipe les mesures à prendre pour l’accrochement et le décrochement des wagons.

Journal "L'Intransigeant" du 18-4-1885 (Collection BNF Gallica).

Statistiques diverses

1881 - Statistiques sur le nombre de victimes d'accidents de chemins de fer en Angleterre, France et Belgique. [Lien externe vers BNF -Gallica] (Journal LE RADICAL).
Département de Vaucluse.
Statistiques relative aux accidents de chemin de fer]] en Angleterre, France et Belgique (1884).

A propos de l'épouvantable accident de Charenton, nous empruntons à une statistique officielle les renseignements suivants sur le nombre de victimes d'accidents de chemin de fer en France, en Angleterre et en Belgique. Pendant la période de 1839 à 1854, c'est à dire pendant l'enfance des chemins de fer on comptait:

France......... 1 tué sur 1 955 555, 1 blessé sur 496 511

Angleterre ... 1 tué sur 5 236 290, 1 blessé sur 311 545

Belgique...... 1 tué sur 8 861 804, 1 blessé sur 2 000 000

La période qui s'étend de 1859 à 1869 accuse un sérieux progrès dans les trois pays. On y compte:

France......... 1 tué sur 13 323 014, 1 blessé sur 673 927

Angleterre ... 1 tué sur 15 2290 73, 1 blessé sur 407 260

Belgique...... 1 tué sur 13 000 033, 1 blessé sur 1 793 108

Enfin, dans la période qui s'étend de 1872 à 1879, les progrès ont continué en France, mais non en Angleterre où le nombre des tués est proportionnellement deux fois plus élevé que dans notre pays, comme en témoignent les chiffres suivants:

France......... 1 tué sur 27 879 000

Angleterre ... 1 tué sur 13 423 000

Belgique...... 1 tué sur 23 289 421

Si maintenant nous nous reportons à la dernière statistique publiée par le Ministère des Travaux Publics, nous voyons que les accidents de chemin de fer se sont élevés, pendant la période décennale de 1868 à 1877, au chiffre total de 773 pour les six grandes compagnies françaises. Ces accidents ont été funestes à 2376 personnes, parmi lesquelles 218 ont été tuées et 2158 blessées. Les morts se répartissent pour chacune des dix années de la manière suivante : 1868, 4 tués, 1869,2 , 1870, 35, 1871, 135, 1872, 7, 1873, 0, 1874, 1, 1875, 3, 1876, 6, 1877, 5.

Comme on le voit par ce tableau, une seule année, 1873, a été exempte d'accidents ayant entrainé la mort. L'année 1871 est de beaucoup la plus chargée. Pourtant c'est l'année où il a été transporté le moins de voyageurs, environ 95 millions, tandis que la moyenne est de 140 à 150 millions. Mais il est facile de se rendre compte de cette augmentation qui provient de l'état défectueux nos voies suite à la guerre. Journal "La Nature" 1881. (Collection CNUM)